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La guinée traverse aujourd'hui une situation de crise très grave caractérisée par la continuité de la dictature du président auto-proclamé le capitaine Moussa Daddis Camara. Ce nouveau régime dénommé CNDD est composé de jeunes militaires qui avaient commis des crimes en tuant 180 morts et 1500 blessés lors des événements de janvier et février 2007.

 

Pourtant l'avènement du CNDD le 23 décembre 2008 ; après la mort de Lansana Conté avait suscité beaucoup d´espoir chez plusieurs guinéens mais aujourd'hui cet espoir se transforme en inquiétude et cauchemard. La majorité des guinéens estiment aujourd'hui que ce nouveau régime est une continuité du système de Lansana Conté.

 

En fait, sous la première république, les droits et libertés individuelles étaient bafoués et la justice démentélée était également au service de la révolution. Quant à la deuxième république, celle des ratés du système de Lansana Conté
et sa bande de prédateurs en terme de respect des droits de l'homme ; c´était un régime dont les citoyens étaient fréquemment victimes de toutes sortes d´exactions de la part des militaires qui se croyaient au dessus de la loi et qui bénéficiaient de l'impunité la plus totale.


Aujourd'hui ces mêmes hommes en tenue se réclamant du CNDD créent la terreur partout en guinée dont la violation systématique des droits humains encouragée par le chef de la junte Daddis Camara.

 

Ce gouvernement post-conté est composé essentiellement de militaires proches de la famille du défunt président et des civils qui sont en majorité des amis, parents et collaborateurs d´affaires du capitaine Daddis Camara. Daddis n´a pas été choisi au hasard et le coup d´état du 23 Décembre fut parrainé et organisé par Lansana Conté. Étant aujourd'hui le successeur de Lansana Conté, Daddis a pour mission principal de se maintenir au pouvoir aussi longtemps que possible et ensuite de respecter sa promesse envers Conté en protégeant sa famille,ses biens et ses proches.

 

Daddis Camara a aussi le soutien du président Libyen Khadafi qui a déjà mis la pression sur lui contre toutes pressions extérieures, la communauté internationale et au chantage intérieur des partis politiques et autres dans le but de le forcer à rendre le pouvoir aux civils.

 

Pour mieux régner, Daddis utilise les méthodes du président défunt : les faux coups d état d'où l'arrestation de plusieurs officiers qui sont conduits à la prison de Kassa et sont soumis à des tortures et mauvais traitements. Le pouvoir judiciaire est en passe de disparaître complètement du pouvoir institutionnel en Guinée. Cette justice démentélée est au service du CNDD et Daddis avait crée au sein du ministère de la sécurité présidentielle un secrétariat d'État chargé des conflits appelé bureau des investigations judiciaires ; plusieurs personnes comparaissaient devant ce bureau au camp Alpha YAya Diallo et avaientt étés jugés puis conduits dans les prisons sans aucune garantie d´ordre procédural, une chasse aux sorcières alors que les vrais barons qui avaient réellement pillé le pays ou commis des crimes ne sont pas inquiétés et arrêtés. C'est le cas de l'ex premier ministre Lamine Sidimé, Mamadou sylla, Fodé Soumah,ex parrain du PUP, Fodé Bangoura,ex sécrétaire général à la présidence etc.

 

A cela s´ajoutent les intimidations envers les magistrats, les arrestations arbitraires, le viol des jeunes filles sans aucune poursuite judiciaire et l'insécurité bat aussi son plein dans les quatres coins de la capitale dont la population est victime de vols par des hommes en uniforme. En plus il y a aussi la violation flagrante des droits des journalistes à exercer librement leur profession. La presse guinéenne se garde alors de formuler des critiques pour ne pas se heurter à la sensibilité de Daddis. Ceux qui osent la moindre critique sont immédiatement arrêtés et conduits en prison. C'est le cas du journaliste Moise Sidibé arrêté et physiquement violenté et torturé en détention depuis le 27 Mai. On l'accuse d'avoir publié un article critiquant le gouvernement. Pourtant la liberté de parole est la marque d'une société libre et démocratique.

 

Les leaders politiques, malgré les prémisse de non respect des engagements, ils préfèrent s'abstenir des critiques contre Daddis Camara et son équipe. Ils croient que critiquer le régime en place pourrait faire basculer l'eau dans le vase. Pourtant Daddis n'a aucune considération pour eux et leur a déjà dit qu'il comprend pourquoi Conté disait que les opposants sont pressés pour prendre le pouvoir et que ces derniers n'ont aucun respect pour l'armée.

 

En fait, vue la position de Daddis et sa bande de vouloir s'éterniser au pouvoir, vue que cette junte militaire, le CNDD est une continuité du système de Lansana Conté, je demande au peuple de Guinée de se donner la main pour barrer la route au CNDD car laisser le pouvoir dans les mains de cette junte occasionnerait de nouveau une nouvelle dictature en guinée sous un régime militaire barbare.

 

Je demande aussi, au nom de mon équipe l'ECRG, le soutien de la communauté internationale notamment l'union européenne, l'union Africaine, la CEDEAO et autres organisations de se saisir de la situation en guinée en poussant le processus démocratique et obliger cette junte à quitter le pouvoir car l'organisation des élections présidentielles en guinée en Décembre 2009 n'a jamais été et ne sera jamais la volonté de ce président auto-proclamé qui est le capitaine Daddis Camara.


Fait à Bottrop, le 14 juin 2009

 

Mamadou Oury Barry

Rédacteur ECRG-Allemagne

Email:mdoury76@hotmail.com

Tag(s) : #Politique
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