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Devant l'entrée de la base militaire de Conakry, le 13 décembre 2009.
AFP/SIA KAMBOU

Par RFI

Un an après le putsch du 23 décembre 2008 en Guinée, les opérateurs du secteur privé comme la population sont inquiets. L’économie tourne au ralenti depuis plusieurs mois en marge de la crise politique et les perspectives sont plutôt moroses pour 2010.

 

En Guinée, personne n'a de raison de célébrer cet anniversaire. Moussa Dadis Camara tout d'abord. Le chef de la junte est encore dans un hôpital marocain, sa santé fait toujours l'objet de nombreuses interrogations et ses desseins présidentiels apparaissent grandement compromis.

 

Le capitaine, accueilli il y a un an avec beaucoup d'espoir, est désormais perçu tant sur la scène locale qu'internationale comme un militaire erratique et couvert de sang. Quant à son avenir, il semble aujourd'hui s'écrire d'avantage du côté de la Cour pénale internationale (CPI) que de la présidence.

 

Son remplaçant à la tête de l'Etat n'a lui non plus pas vraiment de raison de se réjouir. Si le général Sékouba Konaté bénéficie encore d'une cote favorable auprès de certains diplomates et opposants, il doit actuellement composer avec tous les clans qui divisent l'armée guinéenne.

 

L'opposition, enfin, n'a rien à célébrer. Tout d'abord, la terrible répression du 28 septembre l'a sérieusement dissuadée d'envoyer ses militants dans la rue. Ensuite ses principaux leaders qui craignent à juste titre pour leur vie sont en exil.

Et enfin, après avoir dénoncé de concert les crimes de la junte, les partis d'opposition ont de nouveau retrouvé leurs vieilles querelles.

 

Dans ce contexte très inquiétant, c'est la population guinéenne qui est la plus à plaindre. Celle-ci doit en effet survivre entre une armée de tortionnaires et un marasme économique qui ne cesse d'empirer.


 

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