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Les racines du mal guinéen sont connues. Ce sont essentiellement les difficultés de la démocratie et la mal gouvernance. Cette situation est vécue de manière particulièrement dramatique par nos populations. Il n’est pas excessif de parler même d’une dépression collective.

C’est la raison pour laquelle, personnalités connues ou anonymes, hommes et femmes, tous consternés par la platitude des débats à l’Assemblée Nationale et le règne de la démagogie, las de voir les mêmes têtes dans les médias du pays jouer les experts économiques tout-terrain, ont pris la plume, pardon la souris d’ordinateur, pour donner, par le biais de l’Internet, leur avis sur la situation guinéenne et proposer, par la même occasion, des solutions pouvant débarrasser le pays de ce système traumatisant.

Le mal guinéen s’explique par l’héritage historique et par la culture politique imposée par l’ancien régime. Aujourd’hui, la société guinéenne est en proie à une profonde crise de l’autorité de l’Etat qui se traduit par un populisme rampant.

A l’allure où vont les choses actuellement, on peut se demander si les élections législatives auront vraiment lieu dans la période indiquée ? Plus personnes ne croient à cette maigre ouverture de consolation. Elle s’est fanée comme une peau de chagrin sous la pression des dignitaires du régime. Mais alors qui sont ces responsables tapis dans l’ombre et qui tirent les ficelles ? Ce sont ceux-là mêmes qui conseillent et qui gravitent autour du chef de l’Etat, « hauts cadres supérieurs », experts, « super-technocrates », « savants », stratèges, bref toute « la crème guinéenne du savoir » qui a participé et qui participe encore au pouvoir. Ils n’ont produit jusqu’ici que des désastres. C’est à la fois triste et regrettable pour ce pays qui regorge de richesses naturelles.

Quant aux chefs des Institutions Républicaines, leur principale mission est de jouer aux figurants sur la scène politique nationale. Partout, sur toute l’étendue du territoire national, des forces de blocage ont été installées par eux. Dès qu’il s’agit de l’Etat, des services publics et surtout du changement, c’est une levée générale de boucliers.

Comment le prochain président de la Guinée pourra-t-il aborder tous ces problèmes ? Nous pensons que ça sera une question de méthode plus que de programme. Le mélange de scepticisme et d’attente chez nos concitoyens est si perceptible que la priorité doit être de redéfinir l’outil politique. Tel sera l’objet de la prochaine réunion de travail de notre groupe de réflexion. Mais en attendant il faut continuer de se battre pour le changement car c’est par là que tout peut commencer.

Cécé Roger Haba
Membre du Groupe de Réflexion de l’U.P.G.-France
Pour www.nlsguinee.com
Neoleadership 12/09/2008

Tag(s) : #Economie et Social
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