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Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Dr Ahmed Tidiane Souaré, nommé il y a seulement trois mois est devenu impopulaire plus que son prédécesseur au lendemain du départ de ce dernier.

Avec l’absence au pays d’institut de sondages d’opinion, les Guinéens les plus attentifs, jaugent la popularité à travers certains actes, signes de véritable baromètre d’affection ou de désapprobation.

Si avec Lanana Kouyaté à la même période, les populations se massaient sur certaines artères pour l’applaudir même en pleine obscurité (voir coupures de presse sur le retour du gouvernement à Bel Air), ce n’est pas le cas pour son successeur.

De même, si la prononciation du nom de Lansana Kouyaté dans les foules soulevait des tonnerres d’applaudissements c’est loin le cas pour Dr Ahmed Tidiane Souaré qui recolte des chichottements le plus souvent.

Dans les rencontres officielles tout comme dans les rassemblements anonymes, l’impopularité du Premier Ministre a fini par aggraver celle du Chef de l’Etat. La prononciation du nom de Conté même à mille reprises suivi de Souaré, ne dit plus rien aux populations guinéennes, qui ne semblent pas se retrouver avec ce gouvernement de mille departements, disent certains de ses détracteurs.

Lors de l’ouverture des journées nationales de concertation, le ministre de la défense nationale, Almamy Kabélé Camara a été un témoin oculaire. Il lui a fallu insisté plus d'une fois pour décrocher des claquements de mains suivi d'un rire de moquerie.

Pourtant, le régime ne manquait pas d’adeptes dans cette salle où quelques 450 personnes venant de tout le pays avaient pris part.

A Donka, le 22 août 2008, c’était au tour du porte-parole du gouvernement, Tibou Camara et son homologue du contrôle d’Etat d’en faire les frais.

Tous les deux sont revenus à plusieurs reprises sur les noms du couple de l’exécutif guinéen, sans le moindre applaudissement des participants composés de journalistes, des représentants des points focaux, des ONG et des fonctionnaires de l’Etat où dans le passé, le pouvoir ne manquait pas de supporters.

Ces signes ajoutés à d’autres, sont de véritables avertissements au gouvernement actuel sur les dangers de certaines mesures dont le refus de poursuivre les audits de l’Etat, le refus de pousuivre les enquêtes sur les tueries de janvier/ février et plus grave, la restriction en cours contre le CIRCAM (comité inter ministériel de renégociation des accords et conventions miniers), si l’on en croit au dernier compte rendu du conseil des ministres qui a indiqué l'opposition de Souaré à la poursuite de la révision des conventions minières dans le pays. Une somme de mesures, qualifiée par certains responsables syndicaux qui ont gardé l’anonymat, « de provocation dangereuse à la paix sociale ».

Qui disait que les vielles habitudes ont la vie dure?

Avec de telle allure, les observateurs s'accordent à dire que Souaré avant janvier et février 2007 confirme qu' il reste le même après ces douloureux et pitoyables évènements.

Auteur: Abdallah Balde
Info Guinée 26/08/2008
Tag(s) : #Politique
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